Le conditionnel présent
Le verbe au conditionnel pose une condition à la réalisation d’une action ou d’un événement. Le mode conditionnel connaît trois temps: le présent, le passé première forme et le passé deuxième forme. Ce dernier, formellement identique au subjonctif plus-que-parfait, n’est plus guère utilisé.
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Pour la curiosité: le conditionnel passé deuxième forme
Il était utilisé dans le cadre de la concordance des temps pour exprimer l’antériorité par rapport à un verbe au passé, assortie d’une notion d’incertitude ou d’irréel, comme une éventualité dans le passé.
Ainsi on trouve chez Alexandre Dumas (XIXème siècle), dans Le Collier de la Reine:
« – Monseigneur, répondit Cagliostro, j’ai prêté cinq cent mille livres à monsieur de Rohan. Monsieur de Rohan me doit cinq cent mille livres, et pas autre chose. Si j’eusse désiré toucher des intérêts, je les eusse stipulés dans le reçu… »
Les faits de “désirer” et de “stipuler” auraient été antérieurs dans le temps à l’action de “prêter”, qui elle-même se trouve dans le passé par rapport au moment de l’énonciation (discours rapporté). De plus ces faits sont irréels, puisque le locuteur n’a pas “désirer” ni “stipuler” les intérêts.